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    CRITIQUE LITTÉRAIRE
    La Trace du Serpent - Thomas Thompson




    Critique publiée par Woland le 04-01-2007

    "Le Serpent", tel est le surnom de Charles Sobhraj, tueur en série né à Saïgon (Ho Chi Min Ville) d'un père indien et d'une mère viêt-namienne, le 8 avril 1994. Sa mère s'étant remariée avec un officier français, il doit à cette circonstance d'avoir pu bénéficier en son temps de la nationalité française dont il fut déchu par la suite.

    A la différence de la majorité des tueurs en série connus, Sobhraj tuait avant tout pour l'argent. Dans ses débuts cependant, il se contentait de droguer ses proies, puis de les détrousser après les avoir ramenées dans leur chambre d'hôtel. Vingt-quatre heures plus tard en général, la victime se réveillait ou était découverte par une femme de chambre et se voyait conduite à l'hôpital. De temps à autre, il montait un cambriolage comme, par exemple, celui de l'hôtel Ashoka, à Delhi, alors que la tension montait entre l'Inde et le Pakistan en 1971.

    L'année 1975 semble avoir été l'année où il franchit le pas décisif qui, de l'escroc international qu'il était, allait le transformer en tueur. Néanmoins, de nos jours, tout le monde n'est pas d'accord avec cette date et beaucoup prétendent que cela commença bien avant.

    C'est en tous cas cette période, ainsi que l'enfance et les débuts dans l'existence (en passant par la prison de Poissy) de Charles Sobhraj, que s'attache à nous décrire l'Américain Thomas Thompson dans son livre "La Trace du Serpent." C'est un gros volume, plus de 760 pages en édition de poche et son auteur, s'il semble parfois extrapoler (le moyen de faire autrement, dira-t-on ?) n'en oeuvre pas moins avec patience et méticulosité.

    S'il n'est pas tendre avec Sobhraj, Thompson lui reconnaît une enfance extrêmement déstabilisante puisque ses parents n'auront pas de plus grand souci que de se le relancer comme une petite balle. Qui pis est, l'enfant, né dans une époque critique pour l'Indochine, devra attendre l'âge adulte pour se voir enfin pourvu de papiers officiels : pendant des années et sans qu'il en fût responsable, Sobhraj n'a eu aucune existence légale. Il semble donc que, repoussé par sa mère autant que par son père, mal ou pas du tout aimé, Sobhraj ait eu les plus grandes difficultés à se construire une identité.

    Outre un physique des plus agréables, Charles avait reçu en partage une intelligence probablement au-dessus de la moyenne. Ce très mauvais élève qui boudait régulièrement l'école pouvait apprendre ce qu'il voulait quand il le décidait. Mais la rue, viêt-namienne ou indienne, l'attirait et c'est là qu'il fit très jeune son apprentissage de petite frappe.

    Si Sobhraj suivit un temps sa mère en France, il était le premier à admettre que l'Asie seule comptait pour lui. Thompson nous l'y dépeint aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau, manipulant aussi bien les indigènes que les touristes avec un brio et une assurance diaboliques. Il avait pour habitude de se faire passer pour un homme d'affaires spécialisé dans le commerce des pierres précieuses et, comme il présentait très bien, d'entrer ainsi en contact avec les voyageurs désireux d'en acquérir au meilleur prix.

    L'ascendant qu'il possédait sur certaines personnalités trop faibles - on le verra notamment dans le cas de Marie-Andrée Leclerc, décédée en 1984, et qui fut sa complice tout au long de 1975 - lui permettait de disposer d'une espèce de petite cour composée de jeunes gens, aussi bien des hommes que des femmes. Il leur faisait accomplir les tâches qui lui paraissaient indignes de lui et ne s'impliquait en personne que dans la phase finale de ses projets.

    Cette façon de procéder, cette volonté de se constituer une "famille" d'êtres dépendants autour de soi et bien entendu la manière de les compromettre et de les avilir qu'avait Sobhraj rappellent immanquablement un autre tueur en série passé à la postérité : Charles Manson. (Les deux hommes doivent d'ailleurs être de la même génération et on retrouve chez eux le même amour-haine envers les parents, et surtout le père.) Tous deux sont des manipulateurs hors pair. Tous deux demeurent des monstres incompréhensibles.

    A noter que ce livre n'est plus disponible que chez les bouquinistes.


    Le critique : Woland
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