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    CRITIQUE LITTÉRAIRE
    Ruines & Paysages d'Egypte - Gaston Maspero




    Critique publiée par Woland le 29-06-2006

    Ce petit ouvrage siégeait, paraît-il, en bonne place dans la bibliothèque de Sigmund Freud lui-même. Rédigé par l'un des plus célèbres archéologues français, il compile des notes ou des chroniques sur l'Egypte. Mais pas seulement l'Egypte antique et majestueuse de nos livres d'Histoire, non : celle aussi du début du XXème siècle. Et jamais peut-être l'aptitude singulière de ce pays à mêler intimement un passé fabuleux à un présent plus modeste n'aura été mieux mise en valeur que dans ces "Ruines et Paysages d'Egypte."

    L'Egypte, ses paysages grandioses, ses pharaons ensevelis dans les sables de la Vallée des Rois, ses villages coptes et arabes et son peuple coloré de fellahs, Maspero les évoque pour nous avec une surprenante poésie et une tendresse qui jamais ne se dément. Pour ce faire, il use d'un regard comparable à l'oeil exercé et attentionné du peintre.

    De ce pays dont les grands ancêtres passaient leur vie à préparer leur mort, il parvient ainsi sans efforts à nous donner la plus saisissante impression de vie qui soit. Dans ses descriptions des sites d'Edneh et d'El-Kab ou encore celle qu'il donne du rapatriement vers la ville des onze momies retrouvées dans le tombeau d'Aménophis II, l'Eternité s'invite avec naturel tandis que la Vie et la Mort n'apparaissent plus que comme les deux noms d'un seul et même phénomène.

    Même quand notre archéologue descend dans les hypogées tel celui des Crocodiles sacrés de Maabdéh ou lorsqu'il s'en va à la "pêche aux statues" dans le grand temple de Karnak, l'espèce de cordon ombilical qui relie l'Egypte des Pharaons à l'Egypte moderne ne rompt pas. Rien n'est plus révélateur en ce sens que le chapitre XIX du livre, consacré à l'installation de l'électricité dans les tombeaux d'Aménophis II, Séthi Ier et quatre des Ramessides. Certains crieront au sacrilège mais cette mesure fut prise afin de protéger les peintures et les bas-reliefs des dépôts de suie qu'y laissaient les torches et les fils à magnésium de visiteurs que le tourisme naissant rendait de plus en plus nombreux.

    Autre moment enthousiasmant : la construction, en 1909, du mur destiné à protéger le temple d'Abou-Simbel de l'ensablement du désert, puis la réapparition des colosses à l'effigie de Ramsès le Grand ainsi que des deux "petites" chapelles destinées au culte du soleil levant et du soleil couchant. Deux fois par jour, un prêtre y montait, un peu avant l'aube et un peu avant le crépuscule et, après avoir accompli les sacrifices d'usage, y prononçait les incantations rituelles.

    A l'époque, les archéologues les mieux avertis ignoraient tout de ces chapelles et lorsque Barsanti, sous les ordres de Maspero, commença la construction du mur, seule la face impénétrable du premier colosse n'était pas retournée au désert. Certes, d'autres désensablement avaient été tentés mais toujours, le sable, poussé par le vent du Nord, avait repris ses droits.

    Un livre à lire pour tous ceux que passionne l'Egypte. Qui plus est, un livre à lire en notre époque où certains fanatiques voudraient tant réécrire l'Histoire avec un Occident voué seulement au profit et à la haine. Ce livre en effet nous conte, en toute simplicité, qu'il n'en est rien et que c'est au nom de la science et par intérêt pour l'Histoire de l'Humanité que l'Occident s'est taillé la part capitale qui restera la sienne dans la préservation de notre patrimoine mondial.


    Le critique : Woland
    Note :
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