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    CRITIQUE LITTÉRAIRE
    Sandor Marai - Métamorphoses d'un mariage




    Critique publiée par Georges-André Quinio le 05-05-2009

    Ce pourrait n'être qu'une banale histoire de divorce et de remariage ou encore le récit de la passion morganatique d'un riche industriel hongrois pour la jeune servante de ses parents ; ce pourrait n'être qu'une fresque historique supplémentaire évoquant les mutations politiques et sociales qui ont suivi la 2ème guerre mondiale.

    Il y a tout cela dans Métamorphoses d'un mariage, tout ce qui constituerait déjà la trame de n'importe quel bon roman et justifierait amplement qu'on le lise. Il y a bien plus aussi, qui relève à la fois d'une étonnante maîtrise des techniques narratives et de profondes implications existentielles.

    Trois grandes parties structurent le livre, qui correspondent aux points de vue, sous forme de confidences à des amis, des trois protagonistes principaux : Peter, l'industriel grand bourgeois, Ilonka, sa première femme et Judit, la bonne qu'il épousa en seconde noces. Trois points de vue sur la même histoire nous donnant à mesurer cet abîme qui sépare la perception des mêmes événements par chacun d'entre nous et, par voie de conséquence, la solitude essentielle dans laquelle nous sommes tous enfermés, chacun dans son monde, quand bien même nous serions mari et femme, partageant la même maison, le même lit.

    Une dernière partie, sous forme d'épilogue, introduit un quatrième point de vue, à la fois plus synthétique et plus lointain, car c'est celui du dernier amant de Judit, ce jeune batteur beau comme un dieu à qui elle s'est confiée dans la chambre d'un hôtel romain avant d'y mourir parce que son temps était fini. Nous ne sommes plus en Hongrie, nous ne sommes plus à Rome; pour fuir son pays bolchevisé il s'est exilé dans le nouveau centre du monde, l'Amérique ; là, il a dû renoncer à son art pour gagner sa vie comme barman à Broadway et devenir l'un des adeptes forcés de la nouvelle société de consommation.

    C'est pour l'un des ses clients qu'il évoque cette histoire qu'il n'a pas vécue mais que Judit lui a racontée ; un récit au troisième degré en quelque sorte, encore mis davantage à distance par l’éloignement dans l’espace et le temps. Et c’est en cela que consiste la véritable métamorphose, celle qu’opère sur le réel toute grande œuvre romanesque : en cette mystérieuse alchimie qui restitue les simples événements à l’Histoire et confère à nos vie particulières la dimension d’un Destin.


    Le critique : Georges-André Quinio
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