Réponse de l'auteur au commentaire de Woland : Bonjour et merci Woland. Je m'arrête sur un seul point de votre commentaire, un point qui est d'ailleurs signalé dans les autres commentaires du livre mais sur lequel je ne m'étais pas attardé. J'avais pris cela comme un témoignage de sympathie, un message valorisant : "...une vie bien remplie". Finalement qu'est-ce que ça veut dire ? On pourrait disserter des heures... et des pages ! Sûrement plus de 500 si c'était à moi de les écrire.
Pour beaucoup, cela doit signifier quelque chose de "bien", c'est un but à atteindre. On s'entend dire ça et on est heureux. Ou alors on ne l'entend pas car on est déjà dans l'autre monde. En écrivant ce livre, j'étais à mille lieues de penser que j'allais décrire un vie qui paraîtrait "remplie". Je crois même que je pensais le contraire. J'ai vécu un puzzle. Je le dis d'ailleurs quelque part : "un cahier de coloriages", "il faut tout étaler par terre et choisir". Mais je n'ai pas idée du nombre de pièces manquantes. J'ai écrit des morceaux de vie, dans un ordre qui me paraissait aller du plus intime au plus général. Quelques morceaux. Quelque part je dis que tout ce que j'ai décidé de faire était avec l'idée de rendre service. D'autres l'on eue aussi cette idée, et ils se sont faits moines. C'est peut être ce que je ferais aussi... si c'était à refaire. Et c'est vrai que le moine, certainement, a le sentiment d'être heureux, comme moi.
Alors "le lecteur moyen" sera-t-il satisfait ? Lui faudrait-il deux ouvrages au lieu d'un ? Pour moi, il n'y a pas de lecteur "moyen". A moins que nous ne parlions pas de la même chose. Si l'on appelle "lecteur moyen" le lecteur commercial, celui des éditeurs, je serais sans doute d'accord. J'irais même beaucoup plus loin que vous : chaque chapitre du livre est en soi le résumé d'une nouvelle, d'un essai ou d'un roman. J'ai d'ailleurs commencé de le faire avec le prochain ouvrage à paraître ces jours-ci dans la biblothèque d'Alexandrie : "La Terre en danger, le devoir de changer". J'ai continué avec un autre ouvrage, un roman, "Le Tumulus", que j'ai aussi envoyé pour la bibliothèque. Et j'ai encore de quoi faire : des recueils de poèmes, des romans... Ce livre, "Carcasses", je voulais qu'il en fasse réfléchir quelques-uns : sur la maladie, sur l'écologie, sur l'argent roi, sur les jeunes et l'éducation, sur la création d'entreprise, sur la créativité tout court, un peu sur la science et la découverte de la planète, sur la foi chrétienne... Au moins un lecteur l'a pris comme ça, mon ami Bernard, mort deux mois plus tard. Un lecteur moyen ?
Alors NON ! Il ne faut pas lire Carcasses ! Merci Woland.
|