Commentaire de detroiter :
Attention, ce texte n’est pas à mettre entre toutes les mains ! Dépressifs neurasthéniques à tendances suicidaires s’abstenir ! Mon Dieu que de noirceur ! de défaitisme !
Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas aimé. C’est trop noir et trop torturé pour coller à mes goûts, mais j’essaie de ne pas trop m’auto-influencer dans la notation, ni dans le commentaire.
Bon, en même temps, c’est bien raconté. Il y a pas mal d’erreurs, soit de français (notamment des concordances de temps), soit de frappe, qui peuvent facilement être corrigées avec une simple relecture. Il y a aussi quelques répétitions de trop (à mon avis), même si j’ai bien compris que c’était un élément crucial de la construction mise en place par l’auteur. Les pensées tournent et retournent sur elles-mêmes, ce qui implique qu’elles se mordent la queue de temps en temps.
Mais outre ça, le ton est bien tenu sur la longueur du texte. La construction très lourde avec de très longs monologues internes, de très longs paragraphes et seulement trois chapitres pour un peu plus de 200 pages, le tout associé à ce ton que je dirais plus ou moins inspiré du Spleen, amènent le lecteur dans une sorte de mélancolie tournant rapidement à la langueur. Il y a en même temps une réflexion sur la condition humaine, sur la Société que nous formons ou qui peut-être a finalement pris le dessus et nous impose Sa loi.
Il y a toutefois un manque effrayant dans ce roman : il n’y a pas d’amour. Nulle part. A peine de la compassion. C’est réellement dérangeant, mais sûrement volontaire.
Pour finir, j’ai bien aimé l’utilisation d’images pour illustrer les éléments forts du livre, images sombres, évidemment, mais qui aèrent le texte. Je ne sais si elles sont de Nuax OV ou si elle les a choisies parmi des œuvres d’autrui (il faudrait peut-être l'indiquer quelque part), mais elles correspondent vraiment bien au texte et lui confèrent même une certaine beauté noire et macabre.
J’espère ne pas avoir noté trop durement du fait que ce n’est pas un style de littérature que j’affectionne. Et je suis certain qu’il y a des gens chez qui ce texte trouvera plus de répondant.
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