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    Marie-Madeleine HERMET
    Xénobie
    des Îles-sous-le-Vent

    NotoriétéPopularitéPalmarès
              



    Commentaire de elam :

    Xénobie restera pour moi un grand plaisir de lecture, même si je suis bien obligé de reconnaître que j’ai ressenti des moments de flottement, au cours desquels je me demandais dans quelle direction tout cela allait ! Mais après tout, se sentir quelque peu perdu dans un livre – comme un voyageur déboussolé au fond d’une forêt très dense – fait parti du plaisir, et est le signe certain d’une expérience de qualité, à condition, bien sûr, de finir par retrouver son chemin !
    Marie-Madeleine Hermet est avant tout une conteuse, une sorte de griotte blanche, avec une langue, un rythme, un phrasé incantatoire, qui vous séduit dès la première ligne par sa poésie et sa drôlerie mêlées.
    Son héroïne créole et son aventurier armoricanopolonais, tous deux hauts en couleur, unis pour la vie, sont pour beaucoup dans la réussite de cette saga tribale, racontée sur un mode rabelaisien. Outrances de toutes sortes, débordements de bons mots et de bonne chère, spoliation, amours incestueuses, mais aussi progéniture géniale florissant comme une plante magnifique sur le fumier, détresse philosophique chronique, pureté d’âme et simple tendresse, forment les ingrédients de ce festin gargantuesque, très épicé, mijoté sur les fourneaux d’une véritable cuisinière du diable.
    Marie-Madeleine Hermet recherche les accords les plus osés sur son piano et se montre très virtuose : elle peut tenir le langage le plus soutenu et le plus fleuri dans le même temps, frapper par une formule triviale et dans le même temps faire preuve d’un sens développé de la rhétorique la plus romaine qui soit, celle des orateurs des grands classiques latins ! Elle surprend par la vigueur de ces attaques satiriques, souvent placées entre parenthèses, comme des mélodies d’accompagnement, de la main gauche, qui sont presque des commentaires sur sa propre fiction, n’hésitant pas alors à s’adresser directement au lecteur. La richesse de sa langue, prolifique, variée, l’exécution brillante de son interprétation, très technique, vous laisse baba, et donne au lecteur l’impression d’être un peu trop arrosé de rhum !
    Et c’est là qu’on se perd un tantinet, d’autant qu’elle ne dédaigne pas corser sa sauce de citations, et n’hésite pas, au beau milieu de ce voyage en Xénobie, à nous faire faire trois pas en arrière et deux sur le côté, alors même que nous sommes pris du tournis !
    Ses personnages sont suffisamment forts et les situations suffisamment cocasses pour nous donner l’énergie et l’envie de refaire le chemin. Mais il reste un arrière goût, dû à cette escalade dans la virtuosité… une sorte de doute, d’interrogation pointent : sommes-nous victimes d’un abus de style ?
    Et nous devenons alors vigilants, jusqu’au bout. Et c’est donc sans complaisance aucune pour la cuisinière, que nous finissons ses plats copieux, les appréciant jusqu’à la dernière bouchée, pourtant rassasiés que nous sommes, séduits par l’équilibre de leur composition.
    Il faut dire que jamais Marie-Madeleine Hermet ne nous abandonne complètement : sa voix, son rythme, ses trouvailles, sa verve, l’intensité de son propre engagement sur le fond, son humanisme, sa tolérance et ses colères, son humour tonitruant, nous enveloppent et nous entraînent tout au long de ce portrait éclaté d’une famille « chimérique ».
    On pense à certaines grandes peintures cinématographiques du cinéma italien « trash » des années soixante-dix, comme dans Affreux, sales et méchants (1976) de Ettore Scola avec Nino Manfredi, ou encore, plus près de nous, à la peinture de la famille Groseille dans La vie est un long fleuve tranquille d’ Étienne Chatiliez, sorti en 1988.
    La vérité et la profondeur du roman de Marie-Madeleine Hermet, ce qui lui donne une puissance évocatrice au moins égale à celle de ces films, c’est un certain dosage réussi de comique et de tragique, que l’on trouve parfaitement représenté dans son personnage de Jean-Sophocle Oneiros, le rêveur. Et ce n’est pas un hasard si c’est Oneiros qui clôt ce roman, d’un dernier mot, d’un dernier vers.


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